Des chorégraphies dans le cinéma d'action hongkongais
Attiré par les chorégraphies d'arts martiaux et fan des films avec Jackie Chan et Bruce Lee durant mon enfance (comme tout artiste martial en devenir), j'ai quand même découvert autres choses du cinéma hongkongais comme par exemple ses méga stars Tony Leung Chiu-wai, Andy Lau, Leslie Cheung et Chow Yun-fat et le cinéma d'action de John Woo et Tsui Hark.
J’ai commencé jeune l’Aïkido dans le club où mon oncle enseigne maintenant les enfants. J’ai choisi l’Aïkido (art martial que pratique Steven Seagal dans ses films) parce que ma mère ne voulait pas, à l’époque, que je fasse un art martial rude. Elle ne savait pas que, officieusement, j’ai déjà eu des stages de boxe, kick-boxing et de muay-thaï (l'art martial de Tony Jaa) durant les vacances d’été. Puis, j’ai suivi un ami en pratiquant le tae kwon do. Et j’ai évolué un peu vers du qwan ki do et du self-defense. Maintenant, je cherche un nouveau club.
Au départ, j'étais sur le point de recommencer le krav-maga. J'ai commencé à le pratiquer dans les années 2000 lorsqu'il commençait à se répandre en Belgique par les conseils d'un ami. C'est une méthode de combat facile et efficace qui nous apprend à se défendre contre toutes sortes d'agressions en utilisant les "réflexes naturels". Contrairement à certaines disciplines où chaque geste doit être beau, au krav-maga, seules l’efficacité et la rapidité d’exécution ont de l’importance. On doit se défendre ou attaquer par la voie la plus courte en prenant le moins de risques possibles pour nous-même. Le krav-maga nous enseigne à frapper les zones sensibles, comme les yeux, la gorge ou les parties génitales, afin de mettre hors d’état de nuire notre opposant.
Mais après réflexions et me rappelant de ce que j'aimais vraiment lorsque je faisais du Tae Kwon Do étant jeune, je ne cherche pas la compétition mais juste du sparring avec protections entre partenaires à la fin des séances d’entraînement. Pas dans le but de dire que je suis le plus fort mais pour l'aspect ludique. D'ailleurs, je fais du sparring avec un ami de longue date de temps à autre pour s’amuser entre nous et boire un verre juste après. "Mettre hors d’état de nuire son agresseur" en krav-maga est une action trop radicale pour moi surtout quand l'agresseur pointe un pistolet sur la tempe. Évidemment, je ne sors pas quotidiennement dans des lieux susceptibles de m'attirer des ennuis. Donc, la pratique d’un art martial "traditionnel" me convient peut-être mieux.
Cependant, je ne suis pas trop fan des mouvements codifiés comme le "kata" qu'on trouve dans tous les arts martiaux traditionnels. C'est un enchaînement de techniques codifié qui simule un combat stylisé contre des adversaires imaginaires et qui constitue une sorte de répertoire de techniques que le pratiquant doit interpréter pour les utiliser en combat. Personnellement et à mon humble niveau de pratiquant, je ne vois pas trop son intérêt et son efficacité dans un vrai combat que ce soit en compétition ou en rue.
Mon premier film fantastique de Hong Kong qui m'a fait frissonné était "Histoires de fantômes chinois" ou "A Chinese Ghost Story" avec Leslie Cheung et Joey Wong qui ressemble à une copine éphémère que j'ai eue ou que je voulais avoir (très belle). Leslie Cheung était mon chanteur et acteur hongkongais préféré. Il était une figure majeure de la musique pop et est considéré comme l’un des plus grands acteurs en Asie. Il nie être homosexuel au début de sa carrière. Après son immigration au Canada, sa position s'est détendue et il déclare publiquement son homosexualité en 1997. Souffrant de dépression clinique, il se suicide le 1er avril 2003, en se jetant du vingt-quatrième étage d’un hôtel à Hong Kong.
Tsui Hark est l’un de mes réalisateurs de films hongkongais préférés. Il est né au Viêt Nam, étudie à Hong Kong, puis part aux États-Unis au Texas dans les années 1970 pour étudier le cinéma puis revient à Hong Kong en 1977. Il a notamment réalisé en 2010, le film "Détective Dee, le mystère de la flamme fantôme" dont le rôle principal est attribué à Andy Lau, une autre superstar.
La poésie de la violence de John Woo
John Woo est considéré comme ayant beaucoup influencé le cinéma d’action. Il est connu pour ses séquences d'action chaotiques, ses "impasses mexicaines", son usage fréquent du ralenti et comme étant le représentant officiel du genre heroic Bloodshed.
L’impasse mexicaine est une situation dans laquelle au moins trois individus ou groupes d'individus se menacent mutuellement, et où aucun n'a intérêt à attaquer le premier car éliminer un de ses opposants mettrait en danger l'attaquant vis-à-vis de ses antagonistes. La stratégie gagnante consiste à attendre qu'un autre agisse, bloquant ainsi toute action.
L'heroic bloodshed est un genre du cinéma d’action hongkongais tournant autour de scènes d'action stylisées et de thèmes dramatiques tels que la fraternité, l'honneur, le devoir, la rédemption et la violence. Le terme heroic bloodshed a été inventé en se référant spécialement aux réalisateurs John Woo ou Ringo Lam. Ce genre est défini comme étant "un film d'action hongkongais présentant un grand nombre de combats à l’arme à feu et de gangsters plutôt que de kung fu. Beaucoup de sang. Beaucoup d'action.".